Rilke, écrire pour ne pas disparaître

Rilke, écrire pour ne pas disparaître

Mercredi, Mai 6, 2020

Dans les Cahiers de Malte Laurids Brigge, Rilke invente un carnet fictif qui mêle solitude, souvenirs, visions de ville et quête de soi — une plongée vertigineuse dans l’intime et le sensibl

Paru en 1910, The Notebooks of Malte Laurids Brigge est l’unique roman de Rainer Maria Rilke — mais il ne ressemble à aucun autre roman. Ce n’est ni une fiction linéaire, ni un journal. C’est un carnet éclaté, fait de fragments, de sensations, de souvenirs et de visions. Malte, jeune poète exilé à Paris, y note ses impressions : la maladie, la pauvreté, la ville, les morts, l’enfance.

À travers lui, Rilke explore l’existence dans ses zones de fragilité : ce que l’on ne dit pas, ce qui effraie, ce qui échappe. L’écriture devient un fil pour ne pas sombrer, un moyen de donner forme à l’insaisissable. Chaque note semble être une tentative de tenir le réel à distance, sans jamais le fuir tout à fait.

On y entend les échos du monde moderne, mais filtrés par une sensibilité aiguë, souvent douloureuse. Ce carnet n’est pas un outil. C’est une chambre intérieure, un lieu d’écoute et de tremblement.

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