Dans les Cahiers de Malte Laurids Brigge, Rilke invente un carnet fictif qui mêle solitude, souvenirs, visions de ville et quête de soi — une plongée vertigineuse dans l’intime et le sensibl
Paru en 1910, The Notebooks of Malte Laurids Brigge est l’unique roman de Rainer Maria Rilke — mais il ne ressemble à aucun autre roman. Ce n’est ni une fiction linéaire, ni un journal. C’est un carnet éclaté, fait de fragments, de sensations, de souvenirs et de visions. Malte, jeune poète exilé à Paris, y note ses impressions : la maladie, la pauvreté, la ville, les morts, l’enfance.
À travers lui, Rilke explore l’existence dans ses zones de fragilité : ce que l’on ne dit pas, ce qui effraie, ce qui échappe. L’écriture devient un fil pour ne pas sombrer, un moyen de donner forme à l’insaisissable. Chaque note semble être une tentative de tenir le réel à distance, sans jamais le fuir tout à fait.
On y entend les échos du monde moderne, mais filtrés par une sensibilité aiguë, souvent douloureuse. Ce carnet n’est pas un outil. C’est une chambre intérieure, un lieu d’écoute et de tremblement.