Pamuk, les montagnes intérieures

Pamuk, les montagnes intérieures

Jeudi, Mai 7, 2020

Dans Memories of Distant Mountains, Orhan Pamuk assemble ses carnets illustrés — entre esquisses, notes personnelles et paysages rêvés — pour tracer une géographie intime du temps qui passe.

Memories of Distant Mountains est un livre de carnets — mais pas ceux que l’on garde secrets au fond d’un tiroir. Ce sont des pages visuelles et manuscrites, choisies parmi des dizaines d’années de dessins et de notes que Pamuk a réunis avec soin. À travers elles, l’écrivain et prix Nobel turc nous invite à entrer dans son regard, entre souvenir et fiction, mélancolie et lumière.

Chaque page est une trace : d’un lieu traversé, d’un moment suspendu, d’une émotion retenue. Les mots se mêlent aux dessins, parfois abstraits, parfois presque enfantins, comme si Pamuk cherchait à retrouver la première sensation du monde. Ce n’est ni un journal intime, ni une œuvre finie. C’est un paysage mental, où la mémoire et l’imaginaire se superposent.

Ce livre est aussi une manière d’échapper à la linéarité. Il ne raconte pas une histoire : il laisse affleurer un lien sensible entre image, mémoire et pensée lente. Une forme de carnet-monde, comme un atlas d’instants vécus et rêvés.

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