Henry James, architecte de l’ombre

Henry James, architecte de l’ombre

Dimanche, Mai 3, 2020

Plongée dans les carnets de l’auteur américain, où les récits ne sont pas encore nés, mais où les fondations de chaque roman s’élaborent dans le silence et la rigueur.

Dans les Notebooks of Henry James, on ne trouve ni éclat biographique, ni grandes envolées lyriques. On y trouve des plans, des structures, des possibilités. James y note des esquisses de romans, réfléchit à des points de vue narratifs, décortique des motifs psychologiques.

Tout est là : le travail invisible, l’artisanat méticuleux, la préfiguration du style si distinctif de ses œuvres. Ces carnets ne livrent pas l’homme, mais le stratège littéraire, celui qui construit ses récits comme on bâtit une maison de verre et de faux-semblants.

C’est une écriture de l’ombre, qui fait jaillir l’intrigue de l’idée pure, et le style du travail mental. Lire ces carnets, c’est assister à la fabrication d’un univers feutré, souvent impalpable, mais toujours tendu vers la précision.

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