Bienvenue dans le carnet
Mais les chemins de traverse, les doutes, les idées, les gestes, les collectifs qui inventent autrement.
Comme un carnet de voyage, ce site documente un monde en mouvement.
Ici, le travail n’est pas un concept figé. C’est un territoire à arpenter.
Bienvenue dans le carnet

Plongée dans les carnets d’un poète hanté par la pensée, où chaque fragment devient trace d’un esprit en mouvement.
Avant d’être poète, Samuel Taylor Coleridge était un preneur de notes. Obsédé par l’idée de tout consigner — ses rêves, ses lectures, ses douleurs, ses intuitions — il a tenu pendant près de quarante ans une série de carnets, aujourd’hui rassemblés sous le titre Coleridge’s Notebooks.
Ces carnets ne sont ni des journaux intimes au sens classique, ni de simples brouillons d’œuvre. Ils sont un laboratoire de conscience, un espace où Coleridge pense à voix basse, sans souci de style, sans public à convaincre. Il y mêle observations du quotidien, esquisses de poèmes, réflexions philosophiques, recettes médicinales, croquis de paysages, et confessions presque mystiques.
Coleridge note ce qui l’émeut, ce qui le trouble, ce qui le traverse. Un rêve étrange, un mot entendu dans une auberge, une sensation de vertige en regardant un ciel nuageux… Tout est matière à écrire. Le carnet devient un prolongement de l’esprit, un espace vivant où rien n’est trop petit pour mériter l’attention.
Ces carnets fascinent parce qu’ils nous donnent accès à l’arrière-boutique d’un esprit tourmenté et lumineux, à l’homme derrière le poète. Ils montrent combien écrire peut être un geste vital, un moyen de se tenir au monde — même quand le monde semble se dérober.
Aujourd’hui, à une époque saturée de productivité visible, les Notebooks de Coleridge nous rappellent une autre manière d’écrire : invisible, inachevée, précieuse pourtant. Un travail de l’ombre. Un carnet de bord pour tenir le cap dans le tumulte.

1227 Genève